Pareil Pas Pareil
Le projet Pareil Pas Pareil émerge de l’idée préconçue que les personnes immigrantes au Québec perçoivent seulement des différences entre leur nouvel environnement et leur lieu d’origine donc qu’elles seraient seulement confrontées à la différence entre leur culture et celle du pays d’accueil. Pareil pas pareil cherche aussi à démontrer qu’il y a plusieurs similarités avec leur pays d’origine.
La musique, la mode, le cellulaire, l’alimentation et l’architecture sont parmi quelques éléments qui peuvent être similaires dans plusieurs pays.
Parallèlement, Montréal est une ville cosmopolite qui réunit des individus et leur culture provenant de partout sur la planète. Les personnes immigrantes retrouvent aussi leur culture dans leur pays d’accueil.
Crédit photo : Yves Amyot
Environ 100 jeunes nouvellement arrivé·e·s au Québec et en apprentissage du français fréquentant les écoles secondaires Jeanne-Mance et Louis-Joseph-Papineau (CSSDM) ont entrepris un processus de création de 10 semaines qui se basait sur la rencontre de l’autre. Afin d'attirer le regard des jeunes sur ces similitudes et ces différences culturelles, plusieurs explorations créatives leur ont été proposées :
un abécédaire photographique collectif créé à partir de leurs prénoms, une marche colorée et une techno-marche pour apprendre à observer leur environnement à l’aide des cinq sens, des flash mobs, des déambulations surprises et de la performance, la création de sculptures monumentales et du dessin à l’aquarelle.
À la suite à ces explorations et au terme de ce processus, les élèves ont été invité·es à imaginer et à conceptualiser une intervention artistique dans l’espace public près de leur école. En solo ou en équipe, par le biais de l’installation ou de la performance, les élèves ont proposé aux passant-es bien curieux-ses une rencontre inhabituelle qui leur a permis d'échanger en français avec des citoyen·nes du quartier.
L’artiste interdisciplinaire Caroline Boileau et le pédagogue Yves Amyot ont rencontré ensemble, et ceci à chaque semaine pour une demi-journée, chacun des 5 groupes d’élèves. La conception et l’animation de ces ateliers ont été réalisées dans un mode de cocréation pédagogique et s’inspiraient de la pédagogie rhizomatique développée par Yves Amyot. Le projet est une initiative de l’agent culturel à la CSSDM Dominic L. St-Louis. Il a chapeauté une demande de financement en collaboration du centre Turbine au programme La culture à l’école : Thématiques et interdisciplinarité (MEQ).
Crédit photo : Yves Amyot
Réflexions personnelles
Mêmes contenus d’ateliers et même durée dans deux écoles.
Ce ne fut pas le même projet dans chaque école.
Caroline et moi avons été une équipe extraordinaire. Ponctualité, efficacité, respect, partage des idées, plaisir et bonne humeur étaient au rendez-vous.
Être dans la rue, interpeller les passants en français fut une expérience inoubliable pour les jeunes nouveaux arrivants.
On en a transporté du matériel et des équipements entre les deux écoles. Ouf !
Rencontrer 5 groupes par semaine pour une demi-journée et préparer les ateliers, ça tient occupé. Une chance que nous étions deux.