Marquages de l’inconscient
L’installation Marquages de l’inconscient est un retour à la création artistique, après 25 ans d’arrêt. Durant cet arrêt, dans le cadre de mes cours d’arts plastiques au secondaire et mes cours de didactique des arts médiatiques à l’UQAM, j’ai enseigné la création de diapositives comme outil de projection lumineux. Le médium de la diapositive m’a toujours fasciné par son potentiel artistique. L’imprévu du minuscule qui devient géant, dans un processus de fabrication manuelle, est de l’ordre de l’alchimie.
Ce qui est encore plus génial, c’est la simplicité du dispositif qui offre plus de temps pour la création.
Crédit photo : Yves Amyot
Mes intentions de créations pour l’installation Marquages de l’inconscient sont nées de mon désir de reprendre ma pratique artistique au même endroit où je l’avais laissée et aussi d’y intégrer des éléments de mes années d’enseignement. Le thème ou plutôt mes intérêts de recherche étaient d’étudier ce qui nous construit et ce qui nous habite lors du développement de l’enfance.
L’œuvre met en relation une silhouette, que j’ai tracée d’un enfant que j’ai connu et qui se retrouve sur ma dernière création artistique, une peinture, réalisée en 1992.
J’ai sélectionné parmi des centaines de diapositives, représentant une grande diversité d’éléments qui nous constituent, c’est-à-dire des images de lieux, de rencontres et aussi abstraites. La juxtaposition lumineuse de la silhouette et des images projetées est un dispositif qui propose des réflexions et des sensations sur notre inconscient.
Marquages de l’inconscient à été présenté dans le cadre de l’événement La maison qui nous habite, ayant eu lieu à Rimouski et organisé par Josée Desjardins et Marja Murray. Pour ce projet de création domestique de type laboratoire où la prise de risque est la bienvenue, des artistes ont été invité-es à proposer des œuvres, telles que des performances, de la musique et des interventions sociales qui sont réalisées dans la maison et diffusées à l’extérieur pour le public. C’est la liberté dedans pour les artistes et la liberté dehors pour le public. C’est habiter différemment l’espace et son art. C’est revirer la maison de bord pendant 60 minutes et espérer que ça nous mène dans un autre monde !
Réflexions personnelles
J’étais seul dans la chambre avec comme seul bruit le projecteur et le changement des diapositives aux 20 secondes.
Bizarre de ne pas voir le public.
J’ai recopié la silhouette de cette œuvre que j’ai réalisée il y plus de 30 ans. Elle est encerclée par un cycle de métamorphose d’une méduse.
Projet de photographie avec des élèves de l’école secondaire Cardinal. Dans la noirceur complète, avec un plateau de chandelle comme éclairage, ils se photographiaient.
Projetées en diapositive, ces images nous permettaient de nous voir autrement et de nous trouver beaux.
Dessin réalisé par un enfant autiste durant un de mes ateliers d’arts plastiques. La silhouette et son intérieur étaient le point de départ de leurs créations.